Tuesday, October 7, 2008

La Nappe (titre, nom de la rubrique...)


















Poisson braisé sauce Yassa et son riz

Ile de Gorée, arrivée par la mer, les pieds sur l'île.
Un restaurant sans nom, ou pas bien long, ou peut-être trop pour être retenu.
Sous la paillotte, un peu percée, sont alignées de modestes tables blanches, grandes et penchées sur leurs pieds en bois peint, chacune encadrée de bancs, tout aussi blancs. Le monsieur branche, au-dessus des têtes, les ventilateurs; sourit aux invités nouveaux, leur tend la carte des menus. Les ventilateurs tournent lentement...accélèrent. Un couvert à chacun des bords de l'assiette, une bouteille en verre de Coca-Cola près du bouquet de fleurs plastique et poussiéreux. Mauves et roses, couleurs passées. Le vase, petite chose de mauvais goût, plus vert que blanc en s'en approchant. Il est tout aussi fleuri de l'intérieur que sur le dessus. Le soda est rafraîchissant. Mais les invités sont plus affamés qu'épuisés par ce chaud soleil, cette longue marche, ces pieds fatigués, dans ces sandales, d'avoir tant traînés. Ils ouvrent la carte, pressés de choisir, d'être servis et de manger. La liste de ces noms inconnus annonce d'appétissantes assiettées. Le serveur attend toujours, presque droit près de la table, sans un bic en main. Il demande, sourit, retient, pointe les invités du doigt, demande, sourit, rit, puis tout aussi souriant, s'en va. Des chats amaigris traînent sous les bancs, blancs. Ils caressent, de leur queue aux poils salis, les chevilles. L'invité pousse un cri, vient croiser les jambes, pieds planqués sous les cuisses. Le serveur, d'un fort mouvement de la main, tente de les chasser, puis sert ses invités, enfin.
L'assiette est blanche. Le poisson est entier. Sa queue dépasse de peu le bord du plat. Son oeil blanc ne regarde plus. Au toucher, il est visqueux, un peu tombant, un trou. Il est grillé sur le dessus, recouvert d'un noir cendré, couche épaisse qui ne le reste pas à l'appui de la fourchette. Elle retire alors doucement la peau. L'invité se penche en avant, le nez prêt de l'assiette, presque dedans. La chair est blanche et chaude. Des pics du couvert, en prend un morceau, souffle un peu, comme à chaque fois. Le riz déborde. Il fume et brille, un peu jauni, fondant entre les dents, les invités en prennent de grosses fourchettées. Les couverts remuent un peu le tout, miettes de poisson et grains de riz. Les chats traînent toujours. Le bol blanc est prêt du bouquet, rempli d'une sauce, un marron qui sent bon. Un mélange acide de citron et d'oignon, lamelles fines et molles. La grande cuillière vient y faire des ronds. Les invités approchent leur figure. Il y a plus de fumée. L'odeur est plus forte. Ils aiment. Tous ne discutent pas à cet instant. Ils reniflent cette chaleur sucrée-salée, se regardent avec des bruits de bouche qui donnent appétit, finissent leur boisson, soda déjà tiédi.
Les ventilateurs tournent toujours, les fleurs plastiques décorent les tables près des assiettes maintenant vides, seulement marquées du bout des pics de fourchettes et du reste de la sauce.


-Préparation-

Poisson en main
Plat creux dans l'autre
Y mettre le sel, le poivre et le piment, gros, rond et fort, en faire des petits morceaux
Poser le poisson pour la découpe en 2 de chacun des 8 citrons
Les presser, n'en garder que le jus, pulpe et peau sur le côté
Verser le jus (sans pulpe et peau) dans le plat creux, salé, poivré et pimenté au préalable
Reprendre en main le poisson, l'installer dans le plat creux, salé, poivré, pimenté, fortement citronné, déjà
Laisser la marinade mariner au frais le temps de votre nuit
Au matin, ou un peu après, faire chauffer l'huile d'arachide, 2 cuillières à soupe, dans votre cocotte
Faire dorer le poisson (recette erronée...remplacer le poisson, le mot "poisson" par "poulet", c'est tout aussi bon, la volaille choisie, coupez la en quatre...ne rien changer au reste de l'histoire)
Bien, et ajouter les rondelles d'oignons, les oignons coupés en rondelles, gros les 3 oignons
Laisser cuire le mélange un peu de temps, quelques minutes, soit pas longtemps, disons 3 minutes
Régulièrement, faire tourner la cuillière dans la cocotte, lentement
Marinade laissée au frais, l'ajouter ces quelques minutes de cuisson passées
Placer la cocotte remplie 30 minutes à feu doux sur la gazinière
Mettez-y votre nez, pas trop près, si vous jugez nécessaire d'ajouter un peu d'eau en cours de cuisson, versez-y doucement un verre, ou plus, ou moins
Accompagner le poisson ou le poulet de riz blanc nature, que meilleur avec du beurre!

(peut être à considérer comme article pour notre journal, si vous le jugez assez bon pour çà! Merci de me donner votre avis copains! La photo est un peu dégueu!)

(oups...c'est peut être un peu long, enfin j'attend vos petits messages et mots :)

1 comment:

Marie said...

Ce ne sera pas mon article, j'ai fait autre chose!
Par contre j'ai un soucis pour le mettre sur le blog, l'adresse ou le mot de passe ne fonctionne pas...aïe!
A très vite et bonjour à tous!